Le 27 janvier, un accident mortel est survenu dans le tunnel de la voie unique entre Cuneo en Italie et Nice. Il a fait deux morts (le conducteur et le contrôleur italiens) et cinq blessés graves.

Le lendemain, 28 janvier, sur un passage à niveau du Gard, un autorail percutait un camion. L'accident faisait un mort (le chauffeur du camion) et plusieurs blessés dans le train.

Ces deux accidents mortels témoignent de la gravité des risques que fait courir la politique actuelle de la direction SNCF et de son ministre de tutelle. Que des voies uniques et des passages à niveau mal protégés existent encore, cela relève d'un vrai scandale, tant il est vrai qu'accident après accident, année après année, la SNCF promet de remédier au plus vite à ces installations dangereuses... sans que rien ne soit réalisé, sinon à pas de tortue et de façon tout à fait insuffisante.

Dans ces deux derniers accidents mortels, Louis Gallois, président de la SNCF, entreprendra probablement de rejeter la faute sur RFF (Réseau Ferré de France), propriétaire des infrastructures, et de chercher la " faute humaine " et le lampiste à clouer au pilori. Mais il n'empêchera pas la course à la rentabilité et l'absence d'investissements en matériel et en personnel (de la part de la SNCF comme de la part de RFF d'ailleurs) de rester les responsables de la situation toujours plus dangereuse d'un service public en pleine dégradation.