Les surveillants de la Haute-Garonne ont décidé le 21 janvier de suspendre leur mouvement de grève reconductible engagé le 4 décembre. Après six semaines de grève, la fatigue se faisait sentir. Mais la détermination est toujours présente.

Le 22 janvier, une soixantaine de surveillants et d'étudiants, venus les épauler, occupaient une annexe du rectorat, réclamant entre autres le paiement des jours de grève et dénonçant les réquisitions de surveillants dans certains établissements. Le représentant du recteur minimisait l'importance de ces réquisitions et ne lâchait rien sur les jours de grève. Les CRS étaient appelés à dégager les lieux, ce qu'ils firent à grand renfort de claques. Et sans doute pas très fiers de leurs méthodes, ils confisquaient la cassette d'un caméraman de M6.

Le lendemain, les surveillants remettaient ça en bloquant le rectorat le matin. Pas de CRS en vue cette fois-ci. Les employés du rectorat, ravis, avaient même quartier libre toute la matinée. Quant à l'inspecteur d'académie qui avait prévu une réunion avec des inspecteurs généraux, il dut transformer le café du coin en annexe !

Le mardi 28 encore 86 % des surveillants étaient en grève lors de la journée nationale de l'Education nationale. Le mercredi 29, ils seront à nouveau en grève et ils appellent à une nouvelle semaine de grève du 3 au 8 février, le gouvernement devant discuter du sort des surveillants le 6 février. La coordination nationale des surveillants pourrait appeler ce jour-là à une journée nationale de grève avec une manifestation à Paris.