Bardella & Co : prêts à servir la bourgeoisie19/06/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/06/P5-2_bardella_poupee_russe_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C173%2C450%2C427_crop_detail.jpg

Élections législatives

Bardella & Co : prêts à servir la bourgeoisie

Alors que les portes de Matignon s’entrouvrent devant Bardella, le RN infléchit son programme de façon qu’il apparaisse comme respectant le moindre désir de la grande bourgeoisie et du patronat français.

Illustration - prêts à servir la bourgeoisie

En 2023, Le Pen se disait opposée à la réforme des retraites de Macron mais, conformément à son ADN antiouvrier, elle dénonçait les grèves. Bardella promettait encore, il y a quelques semaines, le retour de la retraite à 62 ans après la dissolution de l’Assemblée. Le RN a opéré un tournant en 48 heures. Dès le 11 juin, il a affirmé qu’il ne reverrait la question des retraites que dans un « second temps » s’il accède au pouvoir. Puis on a assisté à une série d’allers et retours sur cette question.

Le RN ne manque pas de parler du pouvoir d’achat des classes populaires amputé par la flambée des prix. Mais jamais il n’envisage de faire payer le patronat, pourtant principal responsable des bas salaires et des pensions de retraite misérables et principal bénéficiaire de la hausse des prix. Le RN s’inscrit au contraire dans la lignée des gouvernements, de droite comme de gauche qui, depuis vingt ans, ont fait exploser les subventions au patronat et les exonérations fiscales pour les grandes entreprises. Il promet de nouvelles exonérations sur les cotisations sociales dites patronales de façon, dit-il comme tous les autres, à les inciter à augmenter les salaires. On connaît le résultat : moins de cotisations patronales et les salaires bloqués !

Quelques promesses sociales ont été utiles au RN pour s’adresser à l’électorat ouvrier mais il sait que, s’il parvient à la tête du gouvernement, il lui faudra rapidement les renier. Il sait dès maintenant qu’il lui faudra surtout obéir au grand patronat et aux banques, habitués à s’adresser à Matignon pour demander et obtenir ce qu’ils veulent.

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