Comme dans de nombreux autres établissements de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), les conditions de travail se dégradent de jour en jour, et depuis des mois le sous-effectif est permanent dans de nombreux services. La direction de l’AP-HP ne crée aucun nouveau poste. Tout ce que la direction de Saint-Antoine a mis en œuvre pour remplacer les postes vacants est le recours à des aides- soignantes en CDD.

Ces dernières semaines, nombre de celles-ci ont appris peu à peu que leur contrat ne sera pas renouvelé quand il arrivera à son terme. C’est le cas dans les services de réanimation, de réanimation chirurgicale, de rhumatologie, ou encore aux Urgences.

Dans une situation où de nombreux services manquent de personnel, la direction non seulement choisit de licencier des aides-soignantes indispensables au bon fonctionnement des services, mais elle aggrave encore le sous-effectif. Elle impose aux autres soignants de pallier le manque, en les déplaçant d’un service à l’autre en fonction des besoins.

Face à cette énième vague de suppressions d’emplois, des salariés de l’hôpital se sont mobilisés en faisant tourner des pétitions, ou en allant s’adresser à la direction pour faire entendre leur refus de ces licenciements déguisés en fin de contrat. Ils se sont également réunis à une quarantaine jeudi 13 juin, bien décidés à maintenir la pression et à amplifier le vent de contestation contre cette hémorragie des effectifs orchestrée d’en haut.