Lactalis – Charchigné : la sanction ne passe pas12/06/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/06/une_2915-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Lactalis – Charchigné : la sanction ne passe pas

Mardi 4 juin, les travailleurs de la société fromagère de Charchigné, près de Mayenne, étaient appelés à un débrayage. De mémoire de militant, celui-ci était le premier dans cette usine du groupe Lactalis, qui compte environ 300 salariés et qui est l’une des plus anciennes.

Près de la moitié de l’équipe du matin a débrayé et des travailleurs de l’après-midi ont participé au rassemblement devant l’usine, renforcés par des militants du département. Ils protestaient contre la mise à pied conservatoire depuis le 15 mai de l’un de leurs collègues et la menace de licenciement qui pèse sur lui. Pour les grévistes, la seule faute de ce travailleur ainsi traité est d’être l’élu d’un syndicat un peu plus combatif que le syndicat historique de l’usine.

Aux dernières élections professionnelles, un petit groupe de travailleurs, las de voir la CFTC seul syndicat de l’usine main dans la main avec le patron, a créé un syndicat CGT. Malgré toutes les pressions et les fausses informations, ils ont obtenu trois sièges sur neuf au CSE (comité social et économique). Depuis, ils jouent leur rôle de délégués et sont appréciés des travailleurs, ce qui bien sûr ne plait pas au patron.

Monsieur Besnier, 9e fortune de France, a construit son empire sur l’exploitation et n’aime pas la contradiction. Il voudrait bien se débarrasser des gêneurs. Mais il est tombé sur un os puisque le CSE a voté contre le licenciement. Le dossier est désormais sur le bureau de l’Inspection du travail.

En attendant, fiers d’avoir relevé la tête, les travailleurs ont ouvert une collecte, pour pallier le manque à gagner de leur collègue et ils n’entendent pas en rester là.

Partager