L’unité qui compte : celle des travailleurs en lutte19/06/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/06/une_2916-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Élections législatives

L’unité qui compte : celle des travailleurs en lutte

La possibilité d’une majorité d’extrême droite à l’Assemblée nationale, à l’issue des élections législatives, a incité les partis de la gauche gouvernementale à s’allier dans le Nouveau Front populaire afin de ne présenter qu’un seul candidat ainsi labellisé dans chaque circonscription.

Cette énième version de l’Union de la gauche fait le calcul que l’aspiration à l’unité est toujours puissante parmi les militants et les électeurs de gauche. Mais cette combinaison électorale est-elle un pas vers l’unité indispensable du monde du travail contre les attaques de la classe capitaliste, la menace de l’extrême droite et la marche à la guerre ?

La classe ouvrière ne peut non seulement vaincre mais même mener des luttes défensives sans regrouper ses forces et passer elle-même à l’action. Historiquement, les partis et syndicats ouvriers avaient été créés pour jouer ce rôle. Mais la bourgeoisie, en particulier dans les pays impérialistes, a su rallier au « ministérialisme » dès le début du 20e siècle et à l’Union sacrée en 1914 une large partie des dirigeants des partis ouvriers et des syndicats, dont les Hollande, Mélenchon, Roussel sont aujourd’hui les descendants. En se comportant, non en représentants de la classe ouvrière, mais en représentants de la bourgeoisie au sein du mouvement ouvrier, ces dirigeants dits « réformistes » ont trahi les révoltes et révolutions ouvrières dans les années 1918-1919 et donné un répit au capitalisme. Ils représentaient un facteur de division important et de paralysie dans le mouvement ouvrier.

Les communistes, ceux qui, avec Lénine et Trotsky, étaient restés fidèles aux idées révolutionnaires et se sont retrouvés à la tête de l’Internationale communiste, ont su définir une tactique pour surmonter la division de la classe ouvrière. Cette politique dite du front unique ouvrier n’avait rien à voir avec la tactique des « Fronts populaires » ou autres « Blocs des gauches », qui n’ont été qu’une manière d’enchaîner les travailleurs derrière des politiques au service de la bourgeoisie. Les partis communistes devaient absolument garder leur indépendance politique, mais en même temps proposer des actions communes et concrètes à l’ensemble des travailleurs pour défendre leurs intérêts et revendications de classe et faire progresser leur conscience.

Quel que soit le gouvernement qui sortira des élections législatives, il sera un adversaire des classes laborieuses. Le rôle des révolutionnaires est dès aujourd’hui de prévenir les travailleurs face aux illusions qu’ils pourraient avoir dans les promesses des uns ou des autres. Il sera aussi d’être à leurs côtés pour contrôler, surveiller les faits et gestes du nouveau gouvernenemt.

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