Lycée Hélène-Boucher : la politique d’intimidation ne passe pas12/06/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/06/une_2915-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Hélène-Boucher : la politique d’intimidation ne passe pas

Quarante-huit lycéens de différents établissements parisiens ont investi jeudi 6 juin, vers 18 heures, le lycée Hélène-Boucher dans le 20e arrondissement, pour dénoncer les massacres à Gaza. Ils ont tous été interpellés et libérés après vingt-quatre heures de garde à vue.

Les lycéens n’ont pas eu le temps de s’installer dans le lycée qu’une armada de policiers s’est lancée à leur poursuite dans les couloirs de l’établissement. Réfugiés dans une salle, ils ont été plaqués au sol, après force usage de gaz lacrymogènes. Tous ont été menottés, mains dans le dos, escortés comme des bandits vers les véhicules de police et dispersés dans différents commissariats parisiens.

Des élèves, garçons et filles, tous mineurs, ont témoigné des insultes à caractère raciste ou homophobe et des brimades, dans la salle de classe d’abord, puis lors de la longue attente dans les véhicules, les mains toujours entravées, ou bien au commissariat lors des interrogatoires. « Vous croyez qu’ici c’est la démocratie ? Vous allez voir ce qu’est le fascisme ! », a déclaré en substance un policier au moment des interpellations.

Ces méthodes policières répondent à la volonté du gouvernement d’intimider ceux et celles qui veulent manifester leur solidarité à la population palestinienne. Les coups de matraque et les heures de garde à vue n’imposeront cependant pas le silence dans les rangs : les très jeunes filles gardées à vue au commissariat du 20e arrondissement, libérées une par une de quart d’heure en quart d’heure dans la soirée du 7 juin, continuaient d’exprimer leur combativité. Des dizaines de parents, d’enseignants, de militants les attendaient à leur sortie, en musique et chansons.

L’arrêt de toute poursuite policière et judiciaire et l’abandon par le rectorat de toute sanction disciplinaire contre les élèves sont exigés par le Collectif des parents indignés, constitué dans la foulée des gardes à vue. La tentative d’intimidation ne passe pas.

Partager