Cette interdiction ne vaut bien sûr pas pour les patrons qui, eux, font de la politique. Ainsi un dirigeant de Safran s’était exprimé en mars dans la presse pour critiquer le programme économique du RN, et donc faire comprendre qu’il préférait les candidats proches de Macron.

Le tract de la fédération de la CGT appelait, lui, à barrer la route au RN en votant Front populaire. Même si c’est oublier la politique anti-ouvrière de tous les gouvernements de gauche et leur responsabilité dans la montée du RN, il n’y a aucune raison que ce point de vue ne puisse s’exprimer.

La liberté d’exprimer une opinion politique ne doit pas s’arrêter aux portes des entreprises. Dans la classe ouvrière, tous les points de vue doivent pouvoir s’exprimer. Les militants de Lutte ouvrière ne manqueront pas de le faire, à Safran comme ailleurs.