Biogroup Lorraine : "Pas de flouze, pas de piquouze"23/05/20242024Brèves/medias/breve/images/2024/05/20240513_Rassemblement_biogroup_metz_0503.jpeg.420x236_q85_box-0%2C468%2C5712%2C3681_crop_detail.jpg

Brève

Biogroup Lorraine

"Pas de flouze, pas de piquouze"

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Mercredi 13 mai à Metz, quelques pancartes

Démarrée sur un appel syndical de FO et de la CGT, lundi 13 mai, la grève des employés des laboratoires d’analyses médicales de Biogroup Lorraine a duré quatre jours, à la surprise générale. La grève a été massive à 80 % le premier jour et à 60 % le dernier jour, jeudi 16 mai, dans les 70 laboratoires lorrains qui emploient 750 salariés. 

Les syndicats ont appelé à suspendre le mouvement face à la direction qui exigeait la reprise du travail pour commencer à négocier… mais qui n’a cédé que des miettes : 4 % pour les plus bas salaires, un pourcentage dégressif pour les plus élevés, soit à peine 60 euros brut. Et mercredi 21 mai, la grève redémarrait sur le plateau technique de Metz, bloquant l'activité des laboratoires.

Le mécontentement accumulé depuis le Covid où, de l’infirmière au coursier, les rythmes de travail ont été insupportables, ajouté à des salaires qui n’augmentent pas, une prime de participation divisée par quatre, tout cela a fait déborder le vase. Tout le monde a été surpris de la détermination et de la colère des grévistes, et la floraison de pancartes improvisées a montré à quel point ils en avaient assez.

Les salariés sont unanimes à dénoncer l’enrichissement scandaleux des actionnaires : tandis que la masse salariale a baissé l’an dernier, passant de 25 millions à 20 millions d’euros, les dividendes, eux, ont augmenté et la rentabilité a explosé à 14 %. Alors, ce n’est pas fini à Biogroup : des débrayages et des grèves ont eu lieu dans d’autres régions du pays pour les mêmes raisons depuis le début de l’année.

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