- Accueil
- Nouvelle-Aquitaine
- Biscuiterie Maison Colibri (Pons, Charente-Maritime) : Mobilisation contre la fermeture
Brève
Biscuiterie Maison Colibri (Pons, Charente-Maritime)
Mobilisation contre la fermeture

À la biscuiterie « Maison Colibri » de Pons, menacée d’une cessation d’activité en octobre 2026, les travailleurs sont mobilisés depuis le 18 novembre avec des pancartes dénonçant « Roullier, Paticéo, pas de madeleines sans nous, pas d’usine sans salariés », ou « Groupe Roullier, vos profits, nos miettes, ça suffit ». Ils ont fait plusieurs jours de grève en décembre.
L’entreprise fondée il y a 130 ans a en effet été rachetée en 2011 par Paticéo, filiale pâtisserie du groupe Roullier. Ce groupe possède aussi l’usine d’engrais Timac à Tonnay-Charente, mise en cause depuis plus de 15 ans par les riverains et salariés pour la pollution de l’air et de la terre par des fumées et métaux lourds.
Les travailleurs de Colibri dénoncent une planification de la fermeture par Roullier, en cantonnant le site de Pons à la seule production de madeleines. Ce qui n’empêche pas Roullier de faire du profit jusqu’au bout : en plus des 68 travailleurs en CDI et 30 en CDD menacés, Roullier a fait travailler 80 intérimaires sur le site jusqu’en novembre pour remplir des calendriers de l’Avent.
Le groupe Roullier, non coté en Bourse, ne rend pas publics ses bénéfices : la loi, qui est faite pour ne pas gêner la bourgeoisie, ne l’y oblige pas. Seuls les travailleurs mobilisés pourraient mettre leur nez dans ses comptes. Avec 2,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires, il a évidemment de quoi payer les salaires de tous ses travailleurs, qu’ils soient en CDI, CDD ou intérim, et maintenir tous les emplois.