Brève
Wrigley Bischheim : en grève pour demander des comptes
Les salariés de l'usine de chewing-gum Wrigley à Bischheim en ont assez d'être au régime sec, et se posent des questions sur l'avenir de l'emploi. En pleines négociations salariales, une partie d'entre eux a cessé le travail mercredi.
Les grévistes se sont retrouvés à l'entrée du site barré d'une banderole « usine en grève ». C'est la première grève depuis les 207 suppressions d'emplois de 2013. Ce plan de restructuration, avait réduit l'effectif de Biesheim d'un tiers, le ramenant à 450 personnes.
Aujourd'hui, les salariés qui restent en paient le prix. Ils n'ont plus de participation, plus d'augmentation générale. Mais les revendications salariales ne justifient pas à elles seules la grève. Viennent s'y greffer des interrogations sur l'activité de l'usine haut-rhinoise qui ne cesse de chuter. La direction a bien tenté d'appeler à la reprise du travail dans la matinée, mais elle s'est heurtée à la détermination des grévistes.
Le groupe Wrigley est le leader mondial dans le chewing gum. Il appartient au géant mondial de l'agro-alimentaire Mars dont le président, John Mars, est l'une des 40 personnes les plus riches du monde avec une fortune de 22,1 milliards ! Pas la peine d'aller sur Mars pour se rendre compte que le groupe a les moyens financiers de maintenir l'intégralité des emplois, d'embaucher et d'augmenter les salaires.