Strasbourg – Punch : Silence dans les rangs

Un travailleur est menacé de licenciement. Il a osé dire à un délégué de la CFDT, syndicat signataire d'un « accord salarial », ce qu'il pensait de ce prétendu « accord » pour lequel les travailleurs n'ont pas été consultés, et qui impose sur 5 ans une limitation des augmentations à 1% en fonction de l'inflation et une augmentation au mérite dépendant des résultats de l'entreprise et réduite au minimum.

Le délégué interpellé... s'est mis en maladie et a porté plainte ! Le lendemain, l'ouvrier s'est vu refuser l'entrée dans l'usine. La réponse a été immédiate : en fonderie, dans le secteur où il travaille, les trois quarts des ouvriers ont débrayé et ont fait venir le directeur de production pour exiger que leur camarade de travail puisse intégrer son poste.

Le lendemain 150 travailleurs ont participé à un quart d'heure d'information syndicale de la CGT et le vendredi une pétition recueillait 430 signatures.

La réponse des travailleurs est plus que légitime et ils sont décidés à exiger la levée d'une sanction qui voudrait imposer le silence face aux attaques de la direction et transformer toute critique en délit d'opinion.