Brève
Bordeaux
À votre santé !
Des petits viticulteurs de la Gironde ont été condamnés pour avoir, en 2003, ajouté dans leur vin 1 à 2 centilitres d'acide sulfurique par hectolitre pour le rendre commercialisable. Un remède miracle, paraît-il, pour "sauver" une récolte que les conditions météorologiques avaient rendue catastrophique et éviter le dépôt de bilan. Un remède qui débouche tout aussi bien les tuyaux encrassés...
D'après les avocats des douze viticulteurs qui ont eu la maladresse de se faire prendre, une si petite dose ne pose aucun problème de santé publique. Peut-être... mais rien ne garantit ni la dose ni l'absence d'autre poudre magique, et cela encore plus chez les capitalistes du secteur, les vrais, qui savent éviter de s'approvisionner chez le droguiste du coin !
Le capitalisme, la production pour le marché, sont ainsi faits que, pour sauver leur gagne-pain et vendre leur camelote, certains en arrivent à mettre du poison dans la nourriture des autres. In vino veritas ?