Brève
Sarlat (Dordogne)
Coloplast Porgès : Grève pour les salaires
Depuis lundi 5 novembre, 80 des 120 ouvriers en CDI ainsi que des cadres de Coloplast Porgès (Sarlat) sont en grève pour de vraies augmentations de salaire.
Coloplast-Porgès fabrique à Sarlat plus d'une dizaine de millions de sondes d'urologie chaque année. Elle fait partie d'un groupe comptant 8 000 personnes dans le monde et dégageant 500 millions d'euros de bénéfices en 2012. À Sarlat, il y a 30 ans, plus de 600 personnes travaillaient encore, mais les plans sociaux et les départs à la retraite non remplacés ont réduit peu à peu les effectifs. Ils sont désormais près de 350 (dont la moitié d'ouvriers), en comptant les intérimaires, dont certains sont précaires depuis longtemps.
Cette année, la direction ne propose qu'une augmentation générale des salaires de 1%. Pour justifier ce blocage des salaires, la direction explique que la croissance, qui était de 7,7 % l'an dernier, est seulement de 5,4 %. Mais en 2011, le bénéfice annoncé par Coloplast-Porgès a été de 10,2 M euros et il devrait être cette année du même niveau.
Les travailleurs ont donc décidé d'arrêter le travail pour exiger de vraies augmentations de salaires. Car ils estiment que le compte n'y est pas. Étant donné une inflation à 1,9 %, ils considèrent que les propositions de la direction équivalent à une baisse de salaire moyenne de 49 euros par mois. De plus, leur prime d'intéressement va baisser. Ils estiment qu'au total, la direction vole 1 000 euros à chaque salarié cette année. Ils demandent donc une augmentation minimale de 100 euros de salaire brut pour tout le monde et le remplacement des départs à la retraite.
Un piquet des grévistes bloque l'entrée du site principal depuis le début. La direction a traduit en justice un syndicaliste et fait venir les forces de l'ordre qui ne sont pas pour l'heure intervenues. Malgré ces menaces et ces tentatives d'intimidation, les grévistes sont bien déterminés à exiger leur dû !