Brève
Bordeaux
Des profits en béton
Vinci, associé au capitaliste aquitain du BTP Fayat, a remporté le marché de la construction et de l'exploitation du futur grand stade de football bordelais. Mais le sport a bien peu à voir avec cette affaire, car c'est surtout une histoire de gros sous.
En effet, le stade se construira par le biais d'un partenariat "public privé". Sur les 183 millions d'euros du projet, plus de 70 seront versés par la ville de Bordeaux, le conseil régional et l'Etat. Et pendant 30 ans, Vinci encaissera les loyers des évènements sportifs, avant que les collectivités locales récupèrent... une ruine.
A titre d'exemple, il faut savoir que chaque année, à Paris, par le biais du même type de "partenariat", l'État verse au tandem Vinci-Bouygues, qui exploite le Stade de France, 7 millions d'euros de redevance alors que l'exploitant dégage 14 millions d'euros de bénéfice.
Le partenariat "public privé", ce sont les investissements pour le public et les profits pour le privé ! Le sport a bon dos !