Ford s'en prend aux emplois et aux salaires

Une nouvelle fois, Ford a décidé de s'en prendre aux travailleurs des deux usines qu'il contrôle à Blanquefort. A FAI, là où travaillaient 1600 personnes, la promesse de 2011 de maintenir 1000 emplois contre des subventions de l'État et des collectivités locales n'est plus qu'un « objectif ». Loin de relancer FAI, Ford multiplie les périodes de chômage technique de moins en moins bien indemnisées.

Dans l'usine d'à côté, à GFT GETRAG, un accord vient d'être signé entre la direction et les organisations syndicales, bloquant les salaires à 1% d'augmentation cumulée sur une période de trois ans et introduisant le « lean manufacturing » qui vise à réduire les "coûts" de production sur l'échine des ouvriers.

Ford profite de cet accord pour proposer à 200 travailleurs de FAI de se faire embaucher à GFT, ce qui lui permettra de supprimer éventuellement 200 emplois de plus sur le total des deux usines, ou de ne pas embaucher les travailleurs nécessaires à GFT, (ce qui revient au même) tout en prétendant maintenir les emplois promis.

Ce trust qui a fait 6 à 7 milliards de profit en 2013, ne laisse le choix qu'entre la perte d'emplois ou la surexploitation. Un chantage qui n'aura de cesse que lorsque les travailleurs, au lieu de prétendus « plans industriels » dont les patrons se moquent, imposeront l'interdiction des licenciements et le partage du travail entre tous sans diminution de salaire.