Brève
Gironde
LGV : le parasitisme des capitalistes à grande vitesse
Après celles de Cognac et d'Angoulême, la communauté d'agglomération du libournais vient de suspendre sa participation financière au projet de LGV entre Tours et Bordeaux. Elle vient en effet d'apprendre que le nombre d'arrêts de train que prévoit la SNCF à Libourne passera de 10 par jour à 3 avec la nouvelle ligne qu'elle devait financer ! De quoi effectivement se mettre en colère.
Si la SNCF va réduire le nombre de trains et donc le nombre d'arrêts dans les petites villes, c'est parce que, avec le système de partenariat public privé mis en place pour cette LGV, la SNCF paiera désormais des péages pour chaque train auprès de Lisea, le consortium mis en place pour l'exploitation de la ligne constitué entre autres de deux fonds d'investissement et du trust du BTP Vinci.
Les actionnaires vont donc se sucrer par tous les bouts : en faisant financer la LGV par les crédits publics, et en faisant payer les usagers au prix fort par le biais de la SNCF. Quant aux libournais, ils n'auront que le droit de regarder passer des trains certes rapides mais du quai !