Menaces de licenciements à la papeterie de Condat

La direction de la papeterie Lecta de Condat vient d'annoncer un plan de « réorganisation de la production » entraînant 144 licenciements auxquels s'ajouteraient 10 départs à la retraite non remplacés.

Comme d'habitude, le prétexte donné est la baisse des commandes, la hausse des matières premières, etc. Mais en réalité, le groupe Lecta, 2ème production européen de papier couché, mène depuis son rachat de l'usine de Condat en 1998, une véritable guerre contre les travailleurs du site pour augmenter ses profits.

En 1992, 1 200 travailleurs produisaient 200 000 tonnes de papier. Aujourd'hui, ils ne sont plus que 658 mais produisent plus de 540 000 tonnes !

Depuis des années, les élus au CHSCT dénoncent les conditions de travail, les pressions permanentes de la direction, le manque de sécurité, par exemple sur les coupeuses où il est dangereux de travailler à deux au lieu de trois comme c'était le cas avant. Entre 2005 et 2010, les salaires ont été bloqués. En 2011, du chômage partiel a amené de lourdes pertes de salaires pour les 400 salaires touchés.

Pendant ce temps, les bénéfices augmentent. Pour le 1er trimestre 2012, le groupe Lecta, qui emploie en tout 3 200 salariés, a fait 403 millions de chiffre d'affaires et près de 9 millions d'euros de bénéfices.

À la papeterie de Condat comme ailleurs, c'est aux actionnaires de se serrer la ceinture, pas aux travailleurs !