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Sony condamnée, mais la justice n'est pas rendue
Deux ans et demi après avoir fermé son usine de Pontonx-sur-l'Adour et licencié 311 salariés, Sony vient d'être condamné par la cour d'appel de Pau pour "licenciement sans cause réelle et sérieuse". Sony a été condamné à verser 38000 et 48000 euros aux deux premiers licenciés à avoir obtenu gain de cause, et à rembourser à Pôle Emploi les indemnités versées. Une condamnation qui est une victoire morale ainsi que sonnante et trébuchante pour les travailleurs, mais qui ne remplace pas les centaines d'emplois liquidés.
Le site de Pontonx a en effet employé jusqu'à un millier de travailleurs. Sony les a licencié petit à petit ou n'a pas remplacé les départs à la retraite, après que les salariés aient produit des millions de profits, jusqu'à la fermeture définitive en 2009. Au total, peu de travailleurs ont retrouvé un emploi et seulement 40 ont été repris par le repreneur du site.
Cette condamnation arrive donc bien tard : les licenciements collectifs n'ont jamais de cause réelle ni sérieuse autre que la rapacité des actionnaires. Les interdire avant qu'ils n'aient lieu, c'est une nécessité que les travailleurs devront imposer !