Une politique indigne

Les autorités locales continuent de pourchasser les 400 Roms de l'agglomération bordelaise. Dans le dernier squat, évacué en début de semaine, à Floirac, sept familles avaient trouvé refuge. Et la préfecture annonce déjà l'évacuation d'un autre squat, là aussi à Floirac.

Les évacuations de squats, en contraignant les familles à se cacher toujours plus loin, ont pour résultat immédiat de couper les liens qu'elles ont tissés avec les associations. Cela ruine leurs efforts de suivi médical et rompt le processus d'intégration mis en œuvre, notamment scolaire pour les enfants. Aujourd'hui, après la fermeture des squats du centre de l'agglomération, les familles pourchassées sont contraintes de se réfugier dans des squats en périphérie de la ville, notamment dans la zone dangereuse de Bassens, classée Sévéso.

Il y a des milliers de logements vides, inoccupés sur l'agglomération, du fait notamment de la spéculation immobilière. De quoi fournir immédiatement un habitat et des conditions de vie dignes à tous les sans-abri, d'où qu'ils viennent et quels qu'ils soient.