Brève
Ford Blanquefort
Défendre sa peau
Comme le plan social de Ford se monterait à près 200 millions d’euros, la presse capitaliste aux ordres s’empresse de conclure que les licenciés toucheront chacun 200 000 euros. C’est un mensonge. Entre les primes de licenciements légales et extra-légales et les départs en pré-retraite à 70% du brut, certains toucheront la moitié de cette somme, c’est-à-dire moins de trois ans de salaire, et pour beaucoup, beaucoup moins. La différence ira dans les poches des cabinets d’expertise, de ceux qui blablateront sur la revitalisation du site et des organismes de formation bidon qui occuperont un temps les futurs chômeurs.
Depuis les années 70 que Ford est à Blanquefort, il a tiré de l’exploitation des ouvriers de l’usine des milliards de bénéfices. Ceux d’entre eux qui veulent lui faire payer leur peau le plus cher possible ont raison. Comme ont raison aussi ceux qui veulent la garantie de conserver un emploi, quel que soit le patron. Ces revendications ne sont pas contradictoires. Elles ne s’obtiendront que sur la base de la crainte qu’inspirera la mobilisation de l'ensemble des travailleurs.