Accident mortel : la sécurité était-elle respectée ?

     Un salarié d’une entreprise sous-traitante est mort et un pompier de l’usine a été blessé dans l’incendie qui s’est déclaré, mardi 28 juin, dans un entrepôt de stockage de l’usine Bluestar. De grands moyens ont été déployés pour l’éteindre, avec plus de 100 pompiers, car c’est une usine dangereuse, classée Seveso seuil haut, entourée d’autres usines chimiques.

     Pour rassurer tous ceux qui se sont inquiétés de l’énorme colonne de fumée noire et de ce qu’ils risquent d’avoir respiré, et dans le doute, le préfet a déclenché le PPI (Plan particulier d’intervention), qui a fonctionné, avec le confinement des salariés des usines alentours, celui des enfants dans les écoles de Saint-Fons et certaines de Vénissieux et Pierre-Bénite, et la fermeture de l’autoroute qui longe l’usine. Mais, si un tel accident a pu avoir lieu, il est permis de se demander si la sécurité était bien respectée dans cette usine à hauts risques.

     A cette heure, il semblerait qu’un fût percé et une étincelle lors d’une manœuvre d’un chariot élévateur aient déclenché l’incendie. Mais quand on voit la mauvaise volonté de Total à reconnaître ce qui s’est réellement passé lors de l’explosion d’AZF, on ne peut qu’être méfiants sur la volonté de transparence de la direction de Silicones Bluestar.