Cater planque ses sous en Suisse

     300 travailleurs de Caterpillar Gosselies (Belgique), ainsi que des délégations des autres usines européennes, se sont rendus à Genève au siège de la filiale suisse qui loge les bénéfices des sociétés européennes du groupe derrière d'obscurs "contrats de façonnage", bien protégés par le secret bancaire suisse et ce jour-là, par de nombreux vigiles et policiers. 

     Le gouvernement belge avait, lui, accordé un taux d'imposition d'ami en mettant en place un dispositif spécial, les intérêts notionnels, destiné à contourner la législation fiscale européenne. Mais cela n'a pas empêché Caterpillar de fermer et d'envoyer 6000 travailleurs directs et indirects au chômage. Pourtant Caterpillar se vante d'avoir toujours versé des dividendes aux actionnaires depuis sa création en 1925 et les augmente même de 10% cette année alors qu'il supprime 10% de ses effectifs mondiaux. Si on ne veut pas aller dans le mur, il va falloir prendre le contrôle du bulldozer.