Coup de colère du personnel

     L’attribution d’une prime au mérite allant de 400 à 800 € versée à une minorité des 600 agents que compte la clinique a scandalisé la majorité d’entre eux et a été ressentie comme une profonde injustice. Ce qui a été à l’origine du déclenchement de la grève.

     Depuis des années, le personnel de cette clinique subit des reculs incessants et l’aggravation de ses conditions de travail. Aussi  le 14 juin la grève reconductible a été votée pour obtenir la suppression de la prime au mérite et une augmentation des salaires de 200 € brut/mois pour tous. Le matin, ils se sont retrouvés à plus d'une centaine devant la clinique à exprimer leur colère devant la presse.

     Le directeur n’a eu de cesse de répéter qu'il était prêt à négocier tous les jours avec les syndicats, mais à condition que le travail reprenne l'après-midi même ! Beaucoup de grévistes ne se sont pas laissés abuser  par ce chantage et ont  reconduit  la grève pour le lendemain.

     Les grévistes savent qu’il faudra élargir leur mouvement pour espérer faire reculer la direction mais sont conscients que le groupe Capio, grand groupe européen privé de la santé auquel appartient leur clinique, a largement les moyens de satisfaire leurs revendications.