«Les bus Macron c’est du bidon»

     C’est le slogan du tract distribué aux voyageurs par les grévistes de OUIBUS à Lyon qui ont fait trois jours de grève du samedi 27 au lundi 29 mai. Ils protestent contre leur transfert à Faure, une entreprise locale de transport privé. La filiale OUIBUS de la SNCF a été créée suite à la loi Macron sur le transport routier de voyageurs, il y a deux ans.
     La SNCF, qui elle est largement bénéficiaire, prend prétexte d’un déficit de plus de 30 millions d’euros en 2016 de sa filiale pour transférer les conducteurs, ce qui leur ferait perdre 600 euros par mois de salaire en moyenne. La grève a été très suivie, comme les débrayages qui avaient déjà eu lieu en mars.  Pour ces travailleurs, c’est une première expérience de lutte collective qui les a soudés. Face à leur détermination, la direction SNCF a embauché des intérimaires pour faire rouler les cars et pousse même les grévistes à la démission.
     Malgré cela, les conducteurs se préparent à se mobiliser à nouveau en essayant d’entrainer ceux du dépôt parisien.