Les ”oubliés du Ségur” donnent de la voix

     À l'occasion d'un appel national, techniciens de laboratoire, préparateurs en pharmacie et diététiciens étaient en grève quasi-totale mardi 18 mai à l'Hôpital Nord de Saint-Étienne. En effet, il n'est pas prévu que ces professions bénéficient des augmentations de salaire, déjà largement insuffisantes, obtenues lors du "Ségur de la santé". Ces travailleurs sont pourtant, comme tous leurs collègues de l'hôpital, au front depuis le début de l'épidémie. « Nous n'avons pas compté nos heures et nos efforts, et sans moyens supplémentaires, pour que les tests se fassent le plus vite possible », disait l'une des grévistes.

     Des miettes pour les uns, rien pour les autres, voilà donc comment sont remerciés les travailleurs des hôpitaux. Car nombreux sont ceux – personnels de laboratoire, mais aussi ouvriers, agents de ménage ou administratifs – qui ont été exclus des augmentations. Il n'y avait certes rien d'autre à attendre d'un gouvernement de combat contre les travailleurs, mais ça a de quoi susciter une colère bien légitime, et face à cette politique de division, il faut souhaiter que naisse une mobilisation pour une augmentation générale et substantielle pour tous.