Les travailleurs refusent de payer les pots cassés

     Les 133 salariés de l'imprimerie Loire Offset Titoulet sont en lutte depuis près de trois semaines pour obtenir des primes supra-légales de licenciement et des conditions de reclassement correctes. En effet, leur entreprise est en liquidation judiciaire et comme aucun repreneur ne s'est présenté, elle fermera définitivement le 10 avril.

     Cette imprimerie a longtemps été rentable, mais maintenant qu’elle est déficitaire, le patron est récemment et courageusement parti à la retraite, empochant une belle somme. Les subventions publiques, dont 1,4 million de CICE, n'auront donc servi qu'à remplir les poches des actionnaires quand l'entreprise gagnait de l'argent. Et maintenant ce sont les travailleurs qui font les frais de la situation.

Les salariés multiplient les actions. Il a fallu par exemple un rassemblement devant la préfecture avec déversement de papier dans la rue pour qu'ils soient ne serait-ce que reçus. Ils exigent que le résultat de la vente du papier et des machines leur revienne, au lieu de servir à combler les dettes. Ces dettes, c’est aux patrons qui en sont responsables de la payer !