Licenciés pour un prétendu vol… de deux canettes !

     Qui n’a jamais eu de démêlés avec un appareil à boissons qui garde l’argent et ne donne rien en échange ? Eh bien à l’Usine Ponts de Renault Trucks à Saint-Priest, trois salariés viennent d’être licenciés pour avoir secoué un appareil à boissons, en salle de pause, pour obtenir leur dû. Et ils ont emporté deux canettes que l’appareil a finalement laissé tomber. La direction se base sur une caméra vidéo qui n’avait rien à faire là. Trois familles vont être privées de salaire sous un prétexte dérisoire.

     Ces licenciements ont été annoncés alors que les convocations pour des sanctions se multiplient, que ce soit à Vénissieux ou à Saint-Priest. A Vénissieux, ce sont deux travailleurs convoqués pour des sanctions « pouvant aller jusqu’au licenciement » qui ont finalement été sanctionnés de jours de mise à pied : cinq jours pour avoir simplement demandé, en application des préconisations gouvernementales, à plus télétravailler, et un autre trois jours pour une prétendue altercation avec un chef mais sans aucun témoin ! Et dans un passé récent plusieurs travailleurs ont été licenciés pour des motifs également futiles.

     Avec ces licenciements, la direction cherche à instaurer un climat de peur dans l'usine. Mais pour tous ceux qui ont débrayé pour protester aussi bien à Vénissieux qu’à Saint-Priest, c’est la colère et l’indignation qui l’ont emporté.