Brève
SNCF Dijon
Une politique criminelle
En décembre dernier, un voyageur s'est tué en gare de Tournus, alors qu'il tentait de remonter dans le train qui repartait car il n'avait pas fini de descendre ses valises. Il faut dire qu'il n'y a plus d'agent de quai dans cette gare, le poste ayant été supprimé il y a quelques années.
Côté salariés, plusieurs accidents effroyables se sont produits, ces dernières semaines, dans toute la France : en décembre, en Lorraine, trois salariés d'Alstom sont morts fauchés par un train sur une voie réservée aux essais ; en février, un conducteur de Dijon a été gravement blessé en région parisienne, son train ayant reçu un isolateur de caténaire dans le pare-brise ; en mars, un cheminot de l'Equipement de Lyon est mort, percuté par un train près de Valence alors qu'il travaillait seul ; un autre a été tué aussi près d'Orléans sur un chantier de nuit, dans des conditions scandaleuses, sans annonceur, et sans éclairage notamment !
Ces drames récents créent un climat de colère et de crainte, d'autant plus que la SNCF généralise, cette année, les chantiers de nuit pour renouveler le réseau devenu vétuste au fil du temps. Des travaux d'entretien certes nécessaires pour sécuriser le transport ferroviaire, mais il faut savoir que la principale motivation de la direction est de favoriser les futurs opérateurs privés.
Pour atteindre ces objectifs, la SNCF multiplie les pressions sur les travailleurs, qui se retrouvent dans les pires conditions de travail. A l'Equipement de Dijon, un mouvement de grève a été suivi, en début d'année, par l'ensemble des équipes concernées pour protester contre ces méthodes.