Bavilliers : Hôpital psychiatrique : patients délaissés et personnel attaqué15/04/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/04/Capture_81.PNG.420x236_q85_box-0%2C34%2C331%2C220_crop_detail.png

Brève

Bavilliers

Hôpital psychiatrique : patients délaissés et personnel attaqué

Illustration - Hôpital psychiatrique : patients délaissés et personnel attaqué

A l’hôpital psychiatrique de Bavilliers, près de Belfort, la gestion de l’épidémie s’avère ici aussi dramatique pour les patients que pour le personnel.

L’ensemble des patients de l’hôpital de jour, c’est-à-dire qui viennent à l’hôpital la journée et rentrent chez eux le soir et le weekend, ne sont plus accueillis depuis le début du confinement. Pour ces patients, notamment les plus jeunes accueillis en pédopsychiatrie, dont la charge est assurée par des familles bien démunies, les conséquences du confinement et d’un service qui n’est plus assuré se font lourdement sentir.

Un service dédié a été ouvert pour accueillir les patients de l’hôpital psychiatrique positifs au COVID entrainant la fermeture de l’unité addictologie dont les services sont réduits et les patients laissés momentanément sans solutions.

Faute de moyens suffisants, on déshabille Pierre pour habiller Paul. En première ligne, les infirmières, éducateurs, aides soignantes, ASH, aides médico-sociales, secrétaires, garantissent la prise en charge des patients accueillis en service continu et là aussi les protections sont bien insuffisantes et sont arrivées tardivement. Les masques chirurgicaux sont conservés sous clés et nul ne sait combien de temps ceux-ci seront disponibles.

Pour rajouter de la colère à l’inquiétude la direction de l’hôpital, privé depuis que la psychiatrie ait été externalisée, ne se gêne pas pour s’attaquer aux conditions de travail du personnel. Refus de report de congés, récupérations et congés annuels imposés, pression de l’encadrement, il n’y a pas de trêve pour les attaques … menées au nom de la « solidarité » !

A l’hôpital psychiatrique, avec l’épidémie, c’est comme d’habitude mais en pire. Cela fait des années que des économies sont réalisées aux dépens des patients et du personnel.

Partager