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Brève
Besançon
Le médico social : La lutte continue
Malgré le froid et la pandémie, près de 300 salariés de l'action sociale et médico-sociale (notamment de l'ADAPEI, de l'ADDSEA, de l'Hygiène Sociale de Franche-Comté, Juralliance, etc.) ainsi que des étudiants de l'IRTS ont manifesté ce mardi 1er février dans les rues de Besançon.
Au cœur de leurs revendications, d'abord les salaires. Ils demandent une hausse de 300 euros pour tous, quelle que soit la profession ou le financeur. En effet, certains bénéficient, enfin, des 183 euros du Ségur mais il s'agit d'une infime minorité. Pour donner un exemple cela concerne 13 salariés sur 600 salariés à l'ADDSEA alors que dans la même association 90 salariés ont des salaires conventionnels inférieurs au SMIC.
Suite à la mobilisation du 7 décembre, le Département du Doubs a voté une augmentation de 100 euros nets mensuels pour les salariés de la protection de l'enfance et de l'hébergement des adultes atteints de handicap pour les établissements qu'il finance... Il reste donc parmi les « oubliés du Ségur », des « oubliés des oubliés » à qui pas la moindre augmentation n'est envisagée : salariés des CADA (Centre d'Accueil pour Demandeurs d'Asile), CHRS (Centres d'Hébergement et de Réinsertion Sociale), des abris de nuit, des services d'insertion, des établissements pour enfants dépendant de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, les collègues des structures financées par d'autres département (Haute-Saône ou Jura par exemple) sans compter de très nombreux salariés des établissements médico-sociaux toujours exclus du Ségur (éducateurs, maîtresses de maison, surveillants de nuit, agents d'entretien, personnel administratif, etc.).
Enfin, les manifestants et grévistes réclamaient des moyens pour assurer un accompagnement de qualité aux enfants, adolescents et adultes confiés aux services et établissements du social et du médico-social et ont dénoncé une nouvelle fois la remise en cause des contrats jeunes majeurs jusqu'à 21 ans.
Si pour faire avancer leurs revendications, les salariés du social et du médico-social devront continuer voire renforcer la lutte, c'est, sur Besançon, la troisième fois depuis décembre que les travailleurs de ce secteur descendent dans la rue. Longtemps considérés comme « invisibles », ces salariés ont donc une nouvelle fois montré qu'ils pouvaient être visibles par la lutte.