À la Cooperl, la colère a éclaté

L'annonce des 2% d'augmentation de salaires lors de la 2ème réunion des NAO jeudi dernier a été ressentie comme une provocation. La réaction n'a pas tardé : dès vendredi, plus de 200 salariés de l'équipe du matin ont débrayé à la pause de 7 h mettant la découpe primaire pratiquement à l'arrêt. 
Après une réunion en salle de pause, ils ont décidé de partir en manifestation dans la zone. Mais la direction a proposé une réunion à l'ensemble des grévistes dans une salle au siège social. Le directeur pensait amadouer les grévistes en évoquant les difficultés de l'entreprise et la crise mondiale. Mal lui en a pris : loin de calmer les grévistes, cela a eu comme effet de raviver la colère, plusieurs ont vidé leur sac et fait part de leurs difficultés quotidiennes en raison des bas salaires et des conditions de travail déplorables.
Le directeur a eu beau menacer de quitter la salle, il a dû continuer à en prendre plein la figure de la part de salariés en colère. 80 salariés de l'équipe d'après-midi ont aussi débrayé et ont surtout discuté de la suite à donner au mouvement. 
Lundi, il est prévu de continuer. Car ouvriers de production comme petits responsables ou techniciens des services de maintenance, personne ne compte se satisfaire des miettes de la direction.