Ce n’est pas aux travailleurs de payer les pots cassés des patrons

Lundi 6 mai, en voulant prendre le travail, les 11 salariés d'Appliquation PLV trouvaient porte close, par décision de justice. Les loyers des locaux de l'entreprise étaient impayés. À Nogent-le-Rotrou un mois plus tôt, ce sont les 34 salariés de Houm & Co qui étaient licenciés pour cause de mise en liquidation judiciaire.

Point commun aux deux entreprises, elles font partie d'une même nébuleuse d'entreprises, certaines en faillite, d'autres pas du tout. Un « montage financier opaque », comme on dit. D'ailleurs, la dirigeante de Houm & Co avait, en 2010, racheté la société de Nogent-le-Rotrou à l'actuel patron d'Appliquation PLV.

Et, pour finir, tout le monde tombe des nues, sauf les salariés, comme ceux de Nogent-le-Rotrou qui s'inquiétaient depuis des mois. C'est pourtant à eux qu'on voudrait faire supporter les conséquences de la gestion de ces « joyeux margoulins ».

Les patrons sont, paraît-il, devenus « injoignables ». Mais pas les comptes de leurs multiples entreprises dans lesquels il serait bon de fouiller.