Travailleurs détachés en Indre-et-Loire : L’exploitation ne connaît pas de frontières05/01/20142014Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Travailleurs détachés en Indre-et-Loire

L’exploitation ne connaît pas de frontières

La Nouvelle République d'Indre-et-Loire a consacré un article à l'emploi des « salariés détachés », article dans lequel un employeur se vantait d'accorder à ces travailleurs étrangers les mêmes conditions de salaire qu'il accorderait à des saisonniers français (bien peu payés de toute façon). La réalité est moins brillante.

Dans le département, 1 757 travailleurs étrangers, provenant principalement d'Europe de l'est, ont été officiellement employés dans le secteur agricole et dans le BTP en 2013.

Beaucoup d'entre eux ont été placés par la société d'intérim Viti-Négoce, qui a bien sûr prélevé sa commission au passage.

Un viticulteur qui a employé vingt Bulgares pour les dernières vendanges dans ses vignes de Montlouis, Vouvray et Bourgueil, se réjouit du « vrai confort de fonctionnement » qu'il obtient grâce à ces « bosseurs ». Ainsi, ces patrons qui ne payent le plus souvent que le minimum légal, profitent de la main d'œuvre immigrée en imposant à ces travailleurs des horaires, des cadences et des conditions de travail que d'autres travailleurs peuvent encore se permettre de refuser.

Il n'est pas rare non plus que le patron prélève sur la paie l'équivalent d'un loyer sous prétexte qu'il loge le travailleur, auquel il reste alors bien moins que le smic horaire. Autant dire que le « confort de fonctionnement », ce ne sont pas ces travailleurs qui en bénéficient...

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