Les débrayages quotidiens continuent

À l'usine Michelin de St Doulchard (près de Bourges), les 250 ouvriers en production, dont 85 en situation précaire, ne gagnent qu'environ 10 euros de l'heure, hors primes.

Depuis plusieurs semaines, mécontentement et colère montaient dans les ateliers. Les pressions de la direction pour accélérer toujours plus les cadences de production, les menaces de sanctions et les sanctions effectives qui se multipliaient, l'augmentation ridicule de 0,6 % des salaires pour 2015, la direction a fait tant et si bien que la coupe a fini par déborder.

Le 27 janvier, à l'appel de l'intersyndicale CGT-SUD-FO- CFTC, environ 120 ouvriers répartis sur les trois équipes débrayaient une heure et décidaient de recommencer le 2 février. Et depuis, chaque jour, à l'unanimité, ils décident de « remettre la gomme » en débrayant une heure en milieu de poste.

Les grévistes rassemblés devant la porte de l'usine Jeudi 5 février

Ils revendiquent une augmentation de 350 € nets par mois, l'embauche tous les travailleurs en contrats précaires et que la prime de précarité leur soit versée au moment de leur embauche, ainsi que l'arrêt des pressions et des menaces de sanctions.

Alors que Michelin dégage chaque année plus d'un milliard de bénéfices et augmente sans compter les dividendes des actionnaires, la direction répond négativement à toutes les revendications.

En ce Lundi 9 février, les débrayages continuent donc. Les travailleurs de plusieurs autres usines Michelin ont emboîté le pas et des débrayages sont prévus sur l'ensemble du groupe Jeudi prochain 12 février. Ce jour-là, à Bourges, les travailleurs de Michelin se rassembleront devant l'usine à 15h.

Lutte Ouvrière appelle à participer à ce rassemblement pour soutenir les travailleurs de Michelin en grève.