Les profits de Michelin regonflés, les salaires à plat !

Le groupe Michelin vient de publier ses résultats pour l'année 2012. Alors que les ventes ont baissé de 6,4 %, le résultat opérationnel est en hausse de 25 %, soit 2,42 milliards d'euros.

Certains moyens d'information se sont extasiés devant la capacité de Michelin à gagner plus en vendant moins. Mais là où ils ont vu un étonnant paradoxe, il n'y a que la triste réalité de conditions de travail de plus en plus dures, avec en particulier des pressions quotidiennes constantes de la part de l'encadrement.

Et, alors qu'il faut travailler toujours plus, la direction a le culot de proposer 1,2 % d'augmentation des salaires, autrement dit des clopinettes.

On entend à longueur de journée que des entreprises iraient mal et qu'en conséquence les travailleurs devraient accepter, ici le gel ou la baisse de leurs salaires, là la perte de jours de RTT, ou encore le tout à la fois.

Mais lorsque les affaires vont bien, comme à Michelin, les travailleurs ne sont pas conviés à la table pour partager les bénéfices. Pour preuve, les dividendes versés aux actionnaires de Michelin, qui sont annoncés en hausse de 14,3 % !

Alors, que les affaires aillent bien ou soi-disant mal pour le patronat, pas question pour les travailleurs d'accepter de nouvelles dégradations de leurs conditions de travail ou de voir leurs salaires écornés pour que les actionnaires gagnent plus... à ne rien faire.

Un cheval pour les actionnaires, une alouette pour les travailleurs. Non merci, on ne mange pas de ce plat-là !