Chartres (Eure-et-Loir) : Quand un coin du voile se lève sur les pratiques patronales30/10/20172017Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Chartres (Eure-et-Loir)

Quand un coin du voile se lève sur les pratiques patronales

Le patron du groupe Lorillard, une entreprise qui fabrique des fenêtres dans l’agglomération chartraine, Loïc Bréhu, est jugé en ce moment pour corruption. Le point de départ de l’affaire est un mèl adressé en 2013 à la société Winkhaus, un fournisseur de l’entreprise. Loïc Bréhu avait envoyé par erreur ce mèl à Ferco, l’ancien fournisseur. Dans ce mail, le PDG de Lorillard précisait les points de l’accord avec son nouveau fournisseur mais il ajoutait également : « comme convenu, vous verserez 40 000 euros en dehors de la comptabilité Lorillard. Sur ce point, je sollicite votre plus grande discrétion. » Le PDG de Ferco s’est vengé de la perte de son marché en s’empressant de rendre la chose publique et de porter plainte. La découverte de 40 000 euros sur un compte personnel de Loïc Bréhu en Roumanie, compte non déclaré en France, n’a fait que confirmer les soupçons. L’enquête a aussi montré le versement de 14 000 euros en toute illégalité sur ce même compte par une société chartraine de communication.

Tout cela reste modeste par rapport à des scandales de corruption bien plus retentissants ayant touché des entreprises du CAC 40, mais cela n’en est pas moins choquant. Loïc Bréhu prétend qu’il s’agit d’une maladresse et non d’un enrichissement personnel car il n’est pas à 40 000 euros près. Les travailleurs payés au Smic ou à peine plus, à qui on demande d’augmenter les cadences et à qui on supprime des primes apprécieront. En tout cas, cette affaire lève, pour une fois, le voile sur les pratiques d’un des piliers du patronat local, par ailleurs vice-président de la communauté de communes Chartres métropole, responsable du développement économique.

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