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Brève
Territoire de Belfort-Nouveau Centre Hospitalier de Soins de Longue Durée
Personnel diminué et épuisé, résidents maltrraités en payant toujours plus
Les CHSLD du Chênois, (EHPAD public du département et Unité de soins de longue durée) est en cours de transfert dans de nouvelles constructions censées apporter tout le confort aux résidents et améliorer les conditions de travail du personnel. 270 résidents viennent d’emménager dans les premiers bâtiments neufs ouverts.
La Direction qui est désormais commune à celle de l’Hôpital Nord Franche-Comté, ainsi que l’ARS, ont imposé une réorganisation de tous les services, en continuant à comprimer des effectifs déjà insuffisants, en supprimant 15 postes d’aides-soignantes et 5 d’infirmières.
A tous les niveaux, les conditions de travail se sont brutalement dégradées, épuisantes pour le personnel, indignes pour les résidents. Les aides-soignantes peuvent tout juste faire des toilettes bâclées, des douches rarement. A deux pour 18 résidents ayant besoin d’aides au repas, il faudrait l’expédier en 5 minutes. Les infirmières, deux le matin et le soir sur trois étages, pour 90 patients, déments en majorité, doivent courir sans arrêt sans pouvoir leur porter l’attention nécessaire. Il n’y a plus de budget pour remplacer les absents. Le ménage beaucoup plus important qu’avant, même avec le renfort d’entreprises extérieures, ne peut pas être assuré quotidiennement dans les chambres.
Face à une direction qui répète qu’elle n’embauchera pas, « vous n’êtes pas les plus mal lotis », « il y a bien des endroits où c’est pire », le personnel en colère, de tous les services, a fait grève et s’est rassemblé mercredi 20 février devant le « Château » de l’administration pour exiger des effectifs en plus. Il a été aussi dénoncé le mépris à l’égard des résidents, qui paient entre 2 000 et 2 500 euros par mois pour l’hébergement et qui viennent de subir une nouvelle augmentation de 160 euros.
Où passe l’argent ? Aux 100 000 euros par an qui contribuent à financer le Pôle logistique (blanchisserie, cuisine) commun avec l’hôpital, s’ajoute dès 2019 un million d’euros pour payer ces nouveaux bâtiments pour lesquels l’Etat n’a rien déboursé, et 300 000 de plus à partir de 2020 quand ils seront tous terminés. Les caisses du CHSLD public sont vidées et il en reste de moins en moins pour soigner. C’est scandaleux !