Université Lorraine : Des enseignants refusent la sélection02/05/20182018Brèves/medias/breve/images/2018/05/IMG_0895.jpg.420x236_q85_box-0%2C378%2C4032%2C2646_crop_detail.jpg

Brève

Université Lorraine

Des enseignants refusent la sélection

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Manifestation à Metz le 24 avril 2018

Que ce soit à Metz ou à Nancy, des collectifs d’enseignants refusent d’effectuer le classement des candidatures pour l’entrée à l’université que veut leur imposer le gouvernement.

Faute de places suffisantes dans les universités, le gouvernement veut décourager les étudiants de s’y inscrire et sélectionner ceux qui pourront y accéder. Ils dénoncent le fameux Parcoursup contre lequel les étudiants sont mobilisés.

Voici ce qu’ils disent dans les colonnes du Républicain lorrain sur Parcoursup : « Pouvoir y effectuer jusqu'à dix vœux non hiérarchisés est très anxiogène pour les lycéens et rédiger une lettre de motivation est une épreuve compliquée qui creuse les inégalités sociales. Le baccalauréat est déjà une sélection. Pourquoi en rajouter une couche ? » Reconnaissant être eux-mêmes arrivés à l'université « parce qu'on a vu de la lumière », ces trois enseignants revendiquent aussi le droit à l'échec : « Bien sûr que c'est important que les études débouchent sur un métier. Mais le fondement de la fac, c'est surtout de développer l'esprit critique et de transmettre des savoirs. Elle doit rester une respiration permettant de se tromper. Ce n'est jamais une année perdue. Se construire prend du temps. Tout n'est pas qu'un parcours linéaire et d'excellence. » Et d'ajouter : « Si on avait été classés entre 16 et 20 ans, on ne serait pas là où en est aujourd'hui. » D'où leur inquiétude : « La présidence assure qu'il y aura de la place pour tous à la rentrée prochaine. Mais elle n'apporte aucune garantie pour les années à venir. »

Ça craque de partout : dans les facs, dans les Ehpad, à la Sncf... la cause en est la même une société capitaliste où tout est fait pour le dieu pognon.

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