Brève
Licenciements à Reims
L’usine à gaz du « fonds de revitalisation économique »
Pour tenter de faire croire qu’il fait quelque chose contre les licenciements, l’État a mis en place une loi qui est censée contraindre les entreprises de plus de 50 salariés à verser - lorsqu’elles suppriment des emplois - des compensations financières à un fonds baptisé « fonds de revitalisation économique » Outre les sommes plus que modestes, entre 3 et 5 000 euros par emploi supprimé, toutes les entreprises ne s’acquittent pas de leurs obligations comme Valéo, ING Direct ou encore Boehringer, des entreprises parfois riches à milliards qui ont récemment supprimé près de 160 emplois sur Reims et qui auraient dû payer 700 000 euros.
Depuis 2005, le fonds de revitalisation économique a reçu près de 3,2 millions d’euros correspondant à la suppression d’un millier d’emplois. D’après les critères d’attribution, cette somme devait favoriser la création de plus de 2100 emplois… Il n’en a rien été ! Seuls 1300 emplois ont bénéficié de ces aides ! Sans que l’on sache si ces emplois ont duré… Il reste donc de l’argent dans la caisse qui sera reversé à d’autres patrons par un comité d’agrément qui décide en toute opacité.
Plutôt que d’inventer des usines à gaz qui n’empêchent en rien les patrons de licencier, il faudrait interdire les licenciements et prendre sur les profits afin de maintenir les moyens d'existence des travailleurs.