Non aux licenciements

Sur le site de Thyssenkrupp, dans la zone industrielle de Sarreguemines, une trentaine d’ouvriers de l’atelier de fabrication risquent d’être licenciés à Noël, soit un tiers des effectifs. Le groupe parle de difficultés liés au marché pour se justifier. Mais la réalité, c’est bien la volonté de booster le cours de l’action et rajouter 200 millions aux bénéfices déjà énormes de cette multinationale de la sidérurgie, qui envisage de supprimer pas moins de 2 000 emplois dans ce secteur sur l’ensemble du groupe.

Thyssenkrup est un immense conglomérat de 130 000 salariés et 34 milliards de chiffres d'affaires, il vient de racheter Tata Steel et est en train de se scinder en deux sous la pression des actionnaires qui veulent toujours plus de profits : le jour de l'annonce de cette scission fin septembre, le cours en Bourse a grimpé de 20% ! Une pression des actionnaires tellement forte que le président du directoire a démissionné en juillet, dénonçant la "terreur psychologique" que font régner les actionnaires pour avoir plus de profits.

La manifestation du 9 octobre a été une première occasion pour les ouvriers du site de manifester leur colère en affirmant qu’ils ne comptaient pas se laisser faire.