À Sanofi, santé des profits = précarité des travailleurs

Mercredi 10 octobre, le tribunal des Prudhommes de Louviers a décidé de requalifier en contrat à durée indéterminé (CDI), les contrats de trois salariées de l'entreprise pharmaceutique Sanofi-Pasteur située à Val-de-Reuil. De plus, 2 500 euros de dommages et intérêts leur seront versés et elles bénéficieront de leur ancienneté. Au regard des préjudices, il y a de quoi ! Une de ces travailleuses avait accumulé près de 50 missions depuis 2007... Et ce sous le motif d' « accroissement temporaire d'activité » alors qu'elle effectuait toujours le même travail sur le même poste ! Une autre salariée n'a, quant à elle, jamais travaillé dans le secteur indiqué sur son contrat. Avec toute la morgue qui caractérise le patronat, la direction a répondu qu'elle n'avait aucune contrainte et pouvait faire effectuer une tâche différente à cette travailleuse. Selon la CGT, il y aurait en tout plus de 500 CDD et intérimaires soit un quart des effectifs sur le site de Val-de-Reuil. Ce syndicat a annoncé qu'il déposerait d'autres plaintes la semaine prochaine au tribunal.

En 2012, le géant Sanofi a réalisé plus de 8 milliards d'euros de profits. Ce record a reposé sur l'exploitation forcenée de travailleurs que les capitalistes de ce groupe voudraient taillables et corvéables à souhait, y compris en s'asseyant sur les lois. À Val-de-Reuil, la ténacité de ces travailleuses a fini par payer. Un succès qui en appelle d'autres !