Pétroplus : une reprise de plus en plus incertaine

Mardi 4 septembre, le tribunal de commerce de Rouen a remis au 2 octobre sa décision sur le sort de la raffinerie de Petit-Couronne qui emploie 550 travailleurs. Celle-ci est, depuis le 25 janvier, en redressement judiciaire à la suite de la faillite frauduleuse du groupe suisse Pétroplus. Lors de la campagne présidentielle, Sarkozy avait osé présenter, au nom du combat pour la défense des emplois, comme exemplaire un accord passé avec Shell. La multinationale, ancienne propriétaire du site, n'avait pourtant signé qu'un contrat de six mois pour prolonger l'activité de la raffinerie jusqu'à l'arrivée d'un repreneur. Or les deux candidats à la reprise, APG et NetOil, sont loin de présenter des garanties sérieuses.

Le comble c'est que Shell, qui a exploité pendant des décennies les travailleurs de cette raffinerie, qui a sous-traité sa fermeture, notamment pour ne pas payer la dépollution du site, fait des bénéfices records (plus de 30 milliards de dollars en 2011), en profitant de la hausse des prix du pétrole.

Alors les emplois et les salaires des travailleurs de Petit-Couronne doivent être garantis !