Le Havre (Seine-Maritime) : Solidarité criminalisée !19/06/20142014Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Le Havre (Seine-Maritime)

Solidarité criminalisée !

Le mercredi 19 juin, Léopold Jacquens a comparu devant la cour d'appel de Rouen, qui a mis son jugement en délibéré pour le 8 septembre prochain. Le 2 octobre 2013, ce militant des droits de l'homme avait été condamné à 500 euros d'amende avec sursis pour avoir rédigé une « fausse attestation » d'hébergement pour une étrangère gravement malade et soignée au Havre. Si Léopold Jacquens n'avait pas fait cette attestation, cette étrangère n'aurait pu déposer de demande de titre de séjour. En effet, les services de la sous-préfecture du Havre, particulièrement zélés, exigent, pour toute demande de titre de séjour, une attestation d'hébergement, alors que la loi ne prévoit que la production d'un justificatif de domicile, et donc une domiciliation.

Ces poursuites pénales sont d'autant plus scandaleuses que le délit de solidarité qui visait les militants qui aidaient les sans-papiers, a été aboli par la loi du 31 décembre 2012. Comme le disaient les manifestants venus soutenir Léopold Jacquens, « on fait à nouveau entrer le délit de solidarité par la petite porte ». Cet acharnement est bien révélateur d'un gouvernement dont le premier ministre, Valls, s'était vanté, en tant que ministre de l'Intérieur, d'avoir expulsé davantage de travailleurs sans-papiers que la droite.

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