Faillite de Greensill - La spéculation menace des dizaines de milliers d’emplois10/03/20212021Brèves/medias/breve/images/2021/03/Greensill_Logo_RS.JPG.420x236_q85_box-0%2C66%2C700%2C459_crop_detail.jpg

Brève

Faillite de Greensill - La spéculation menace des dizaines de milliers d’emplois

Illustration - Faillite de Greensill - La spéculation menace des dizaines de milliers d’emplois

La société financière Greensill était sollicitée par des entreprises pour payer leurs factures. Et Greensill empruntait de son côté les fonds nécessaires. Les entreprises échelonnaient leurs remboursements, plus une prime, à Greensill et masquaient ainsi leurs difficultés financières et leur endettement. De son côté, Greensill revendaient leurs dettes à de grandes sociétés financières.

Ce montage financier spéculatif ne tient que tant que les sociétés qui prêtent ou qui achètent ont confiance. Comme ce n’est plus aujourd’hui le cas, Greensill se retrouve en faillite. Et au-delà de Greensill, les entreprises et les banques qui en étaient dépendantes risquent elles -aussi la faillite, avec, suivant la logique du capitalisme, le licenciement de tout ou partie des salariés !

C’est grâce à ce type de financement que le groupe Gupta, magnat anglo-indien de l'acier, a racheté de nombreuses entreprises dans le monde, dont Ascoval, Aluminium Dunkerque ou Durisotti à Sallaumines (62), mais aussi en Grande-Bretagne, en Belgique, en Australie... 35 000 à 50 000 salariés sont menacés par cette faillite dans le monde.

Les dirigeants des banques et de la finance savaient, les gouvernements aussi, mais tous ont laissé faire !

Comme d’habitude Bruno Le Maire tente de jouer les pompiers : « dans tous les cas de figure, l’État sera derrière ces sites industriels et derrière les salariés ». Derrière les « sites industriels », pour arroser de subventions d’éventuels repreneurs s’il y a faillite, oui, mais les éventuels licenciés, eux, resteront au chômage, avec des indemnités réduites, en vertu des prochaines lois du gouvernement.

Peu à peu la crise capitaliste entraîne toute la population vers le chômage et ce ne sont pas les rodomontades des politiciens qui pourront inverser le courant. Il faudra pour cela une intervention déterminée et massive des travailleurs.

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