Travailleurs sociaux : Les attaques continuent05/03/20222022Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Travailleurs sociaux

Les attaques continuent

Depuis plusieurs mois, les travailleurs sociaux : assistant de service social, éducateur spécialisé, animateur socioculturel, conseiller d'insertion, auxiliaires de vie, les accompagnants éducatif et social, moniteur éducateur, conseiller économie et social se mobilisent pour revendiquer des hausses de salaire, mais aussi des embauches et investissements pour l’accompagnement des personnes aidées. La grève massive du 7 décembre l’avait clairement montré.

C’est le 18 février 2022 lors de la conférence nationale des métiers de l’accompagnement social et médico-social que le Premier ministre Jean Castex a annoncé l’extension aux travailleurs sociaux de la prime Ségur destinée à une partie du personnel hospitalier. Cet accord propose une augmentation de 183 euros net par mois à partir du mois juin 2022 avec une rétroactivité au 1er avril 2022, mais pas depuis son instauration à l’été 2020.

De même, l’Etat exclut toute une partie du personnel social de l’obtention de la prime : les secrétaires, agents d’entretien, administratifs, les veilleurs de nuit ou encore les maîtresses de maison. Ce traitement est organisé sciemment pour nous diviser.

Ces quelques miettes que distribue l’Etat sont sous condition d’une réforme des conventions collectives. L’objectif est de créer une convention collective unique. Un chantage au rabais puisque les premières propositions visent des salaires individualisés, une mise en concurrence des salariées, la perte de jours de congés trimestriels, une mobilité professionnelle restreinte, etc.

L’Etat peut compter sur des organismes comme NEXEM et la FEHAP, organisations professionnelles des employeurs du secteur social, médico-social et sanitaire privé à but non lucratif pour soutenir cette convention unique. L’Etat s’engage de plus à sa mise en œuvre.

Les travailleurs sociaux ont raison de continuer leur lutte car les attaques et le mépris auxquelles ils font face dégradent leurs conditions de travail et fragilisent l’accompagnement des personnes aidées.

Partager