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Brève
La Réunion
Contrats (sans) avenir
Il y a trois ans le gouvernement avait instauré les Contrats d’Avenir afin, disait-il, de permettre aux jeunes éloignés de l’emploi de s’insérer dans la vie active. Plusieurs milliers ont été signés à la Réunion, dans les communes mais aussi dans le secteur privé.
Ces contrats arrivant bientôt à leur terme, seules certaines communes proposent d'en transformer quelques uns en CDI. Le préfet quant à lui s’y oppose prétendant que l’entrée dans la fonction publique doit se faire sur concours. Alors que les jeunes occupant ces emplois s’inquiètent pour leur avenir, employeurs et représentant de l'Etat se renvoient la balle, montrant le peu de cas qu’ils font de ces travailleurs. Pendant trois ans ces derniers ayant effectué un travail utile, il serait juste que leurs emplois soient pérennisés par l’Etat et les patrons.
Ces Emplois d’Avenir, comme tous les contrats aidés, ont toujours eu plusieurs objectifs : maquiller les chiffres du chômage, permettre aux organismes publics et au patronat de bénéficier d’une main d’œuvre quasiment gratuite et corvéable à merci. Avec les aides de l'Etat et de la Région, les patrons n'avaient à débourser que 500 € par mois pour un salarié, cotisations sociales comprises.
Le gouvernement n’entend pas mettre fin à cette politique. Au contraire. Avec les dérèglementations contenues dans la loi Travail, il espère pouvoir l’étendre à un nombre toujours croissant de travailleurs. Les jeunes et les moins jeunes en mal d’emplois réguliers ne peuvent rien attendre de ce gouvernement au service du patronat. Ce qu’ils demandent, ce qu’ils exigent, c’est par la lutte qu’ils parviendront à l’imposer !