La Réunion : Dans les entreprises, des grèves qui se multiplient02/04/20162016Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

La Réunion

Dans les entreprises, des grèves qui se multiplient

On a vu ces derniers jours les pompiers cesser le travail pour protester contre l'insécurité qu’ils subissent lors de leurs interventions (caillassage dans certains quartiers), mais aussi pour exiger des locaux neufs.          

Lors  des négociations annuelles obligatoires (NAO) dans le BTP (16 000 salariés), le patronat a déclaré qu'il n'augmenterait pas les salaires en 2016 prétextant qu'il avait déjà donné en finançant la complémentaire santé. L'intersyndicale CGTR-FO-CFDT-CFTC appelle les ouvriers à la grève à partir du 6 avril pour 3 % d'augmentation.

Au Conseil général, la colère gronde contre la présidente et une grève est prévue le 7 avril pour protester contre la maltraitance au travail et exiger des effectifs supplémentaires.

A la Semitttel (entreprise de transport de personnes) à Saint-Pierre, le mécontentement monte parmi les travailleurs suite aux maigres résultats des NAO. La CGTR a déposé un préavis de grève pour le 5 avril.

D'autres travailleurs sont d'ores et déjà entrés en action. A la BNP-Paribas, la grève a commencé le 1er avril pour obtenir une augmentation de salaire de 100 euros nets et une prime annuelle de 2 000 €. Les grévistes ont rappelé que la banque avait réalisé 10 millions de bénéfices en 2014 et 12 millions en 2015. Malgré cela elle a le culot de mettre sur pied un prétendu plan de sauvegarde de l'emploi ramenant l'effectif de 270 à 230 en trois ans !

Enfin, chez Nicollin (entreprise de collecte d'ordures ménagères), les travailleurs ont  également commencé leur grève le 1er avril. Ils protestent contre les réquisitions d'office suite à jours fériés, contre le retard pris par la direction dans la mise en place de la subrogation en cas d'arrêt maladie et pour que chaque camion  de ramassage des déchets verts soit affecté un ripeur en plus du chauffeur. Les grévistes en ont assez des économies qu’impose leur richissime patron, tout comme celles que la communauté des communes de l'Ouest fait supporter à la population en diminuant les collectes hebdomadaires et en augmentant la taxe des ordures ménagères de 5 % !

C’est par les grèves et les manifestations que les travailleurs pourront se faire entendre et obtenir gain de cause.

Partager