Filière volaille : produire ou exploiter pays ?

L'an passé, le groupe Evolys (ex-Crête d'Or, contrôlé par le groupe URCCOPA qui a la main sur toute l'alimentation animale à la Réunion construisait un nouvel abattoir industriel à Saint Leu capable d'abattre 12 000 tonnes de poulets par an. L'objectif des promoteurs de ce projet était d'augmenter la production de poulets « pays » et récupérer des parts de marché aux exportateurs  métropolitains de poulets surgelés.

            L'installation fonctionne aujourd'hui aux deux tiers de ses capacités car l'autre tiers de la production est traité dans un autre abattoir situé à Saint Joseph et appartenant à la société Ducheman et Grondin.

            Des négociations ont donc été entamées qui risquent de se solder par la fermeture de l'abattoir de Saint Joseph. Les patrons des deux sociétés ont déclaré ensuite qu'aucune suppression d'emploi n'aurait lieu, mais ces derniers temps plusieurs CDD n'ont pas été reconduit infirmant leurs dires.

            Que ce soit dans l'agro-alimentaire ou dans les autres secteurs économiques, le capital se concentre entre les mains de quelques actionnaires richissimes au détriment des travailleurs salariés, mais avec l'aide des pouvoirs publics qui, en l'occurence ont financé la moitié des 73 millions d'euros qu'a coûté l'usine de Saint Leu au travers de la défiscalisation !