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Brève
La Réunion
Fruits amers
Un planteur de letchis et d'ananas, possédant une propriété de 15 hectares dans le quartier de Sainte Anne à Saint Benoît faisait travailler plusieurs dizaines d'ouvriers mauriciens 13 heures par jour pour un salaire journalier de 50 €. Cet exploiteur trouvait encore le moyen de prélever sur cette somme misérable de l'argent pour les repas (du pain et des sardines en boîte), le logement (des cases en bois sous tôle) et le transport de ces ouvriers.
Sommé de cesser ses agissements, il avait déclaré qu'il « continuerait à faire comme ça », car il « ne trouvait pas de main d'oeuvre locale ». Dans un département qui compte 170 000 chômeurs ! Finalement, c’est devant le tribunal qu’il comparaîtra en mars prochain, après que sa maison avec piscine ait été saisie à titre conservatoire.
En réalité, même si quelques margoulins peuvent être condamnés, c’est cette société capitaliste qui sécrète, dans ses interstices, des formes d’exploitation du travail humain qui s’apparentent à l’esclavage aboli à La Réunion, un certain 20 décembre 1848 !
C'est l'organisation sociale fondée sur l'exploitation de l'homme par l'homme qu’il faudra abolir.